François-Marie, ancien bénéficiaire des croisières, est aujourd’hui bénévole au sein de l’association.

Quand son emploi du temps le permet, il apprécie embarquer à nouveau avec A Chacun Son Cap en tant qu’intendant !

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Qui es-tu, François-Marie ?

J’ai 25 ans, j’habite à Plouarzel, sur la côte bretonne. Je suis marin d’état, en tant que mécanicien naval. (Je suis déjà venu à ACSC en 2010 en tant que jeune.)

Tu as participé aux séjours ACSC quand tu étais malade, qu’est-ce qui t’a séduit/décidé ?

J’ai connu l’association en 2007, après un an d’hôpital et 3 semaines après ma dernière chimiothérapie.Le service de Brest m’a proposé de faire partie de l’aventure ACSC. Je me souviens que nous avions rallié Lorient à Piriac-sur-Mer. Au début, je n’étais pas forcément très motivé. Et puis après, je me suis dit que c’était une bonne occasion. J’avais 17 ans et j’avais un peu peur du coté «colo», peur de me retrouver avec des très jeunes… Etant déjà un grand fan de la mer, j’ai décidé de franchir le pas et d’embarquer… Je n’ai pas du tout regretté ! Au final, l’aventure s’est super bien passée. Je me suis notamment retrouvé sur le même bord que Jonathan.

Tu es devenu marin. Y a-t-il un lien entre ton choix d’aujourd’hui et ton expérience d’hier ?

Mes expériences sur l’eau et mes séjours avec ACSC n’ont fait que conforter mes choix et mon envie de continuer d’évoluer dans la marine.

Les + des séjours ACSC pour les enfants ?

Au quotidien, on n’est pas habitué à être au contact de personnes ayant vécu, comme nous, la maladie. «Jeter la maladie par dessus bord»… La plupart d’entre nous sommes assez réservés sur le sujet. Mais c’est vrai que cela fait du bien d’en parler avec des personnes qui comprennent. Pour ceux qui sont encore en traitement, voir des personnes qui ont la pêche, qui ont pu surmonter tout cela, ça «booste» !

Et puis naturellement, faire découvrir notre belle Bretagne «ensoleillée» à des jeunes de la France entière, c’est top ! 😉 Un autre point fort d’un séjour ACSC : le mélange d’âges, de styles, de métiers, d’origines de toute l’équipe (jeunes et encadrants)… qui fait la richesse du séjour.

Les – des séjours ACSC pour les enfants ?

Je manque peut-être de recul… Pour moi, il n’y a que du positif… Je n’en vois pas ! (pourtant j’ai cherché !!)

Quel message souhaites-tu transmettre aux futurs participants ?

La vie continue, il ne faut pas s’arrêter là. Il y a une phrase que mon père m’a dite à l’annonce de ma leucémie et à laquelle je me suis toujours accrochée : «si tu arrives à gravir cette montagne, plus rien ne te fera peur… Tu arriveras à gravir tous les sommets !».

Fil rouge de cette rubrique, quelques petites questions inspirées du portrait chinois :

Si tu étais un objet, tu serais…

Une boussole, pour ne pas perdre le nord !

Si tu étais une chanson, tu serais…

Plutôt 2 ! Mon coup de coeur du jour «Come Alive» de GUTS & «Alleluia» de JEFF BUCKLEY, parce que c’est avec cette chanson que Christel (encadrante) nous réveillait tous les matins sur le bateau en 2007 !

Si tu étais un lieu, tu serais…

Le Gouerou (à Lampaul-Pouarzel), mon spot de bodyboard. C’est le lieu où j’aime aller me ressourcer !

Si tu étais un son, tu serais…

 

Si tu étais une odeur, tu serais…

L’odeur de la pelouse fraîchement tondue.

Si tu étais un film ou un livre, tu serais…

Christophe Pignol – Le match de ma vie. Un livre «top» sur la leucémie.
L’histoire d’un footballeur professionnel, qui arrête brutalement sa carrière pour soigner sa leucémie.

Ton dernier fou rire ?

Je ne me souviens plus, je rigole tout le temps !

Ta définition du bonheur ?

La santé, l’amour, l’amitié. En toute simplicité… 🙂

Le trait de caractère dont tu es le plus fier ?

Ma volonté.

Le trait de caractère dont vous êtes le moins fier ?

Mon coté impulsif.

Le talent que tu aimerais posséder ?

Celui de dompter un Ukulélé (à commencer par celui que je viens de m’acheter !)

Si tu ne pouvais emporter qu’une chose en mer, ce serait…

Une carte marine.